VTT - Championnats de France XCE Titouan Perrin-Ganier : « Une seconde place, ça ne me suffit plus »

Titouan Perrin-Ganier vient de glaner, ce week-end à Levens (Alpes-Maritimes), son dixième titre de champion de France de cross-country Eliminator. Le vététiste bressaud, sextuple champion du monde, revient sur ce sacre à la saveur particulière, et se confie sur ses ambitions et la suite de sa saison.
Propos recueillis par Luc Stévenot - 07 mai 2024 à 05:01 - Temps de lecture :
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Titouan Perrin-Ganier a remporté le dixième titre de champion de France de sa carrière, à Levens (Alpes-Maritimes) ce week-end.  Photo archives Eric Thiebaut
Titouan Perrin-Ganier a remporté le dixième titre de champion de France de sa carrière, à Levens (Alpes-Maritimes) ce week-end. Photo archives Eric Thiebaut

Titouan, quel a été le premier sentiment qui vous a parcouru lorsque vous avez franchi la ligne ?

« Ça a été assez fort, parce que dix fois, c’est assez symbolique. J’arrive en fin de carrière, et ça fait se remémorer tout le chemin parcouru depuis Auron en 2013 et mon premier titre de champion de France. À l’arrivée, il y avait ma femme et mes enfants. C’était la première compétition que je remportais sous les yeux de mon deuxième enfant, qui n’avait encore jamais vécu de titre de son papa, donc il fallait remédier à ça (rire) ! »

Quelle analyse faites-vous de votre course ? L’adversité était au rendez-vous…

« L’adversité en France est très relevée. Par exemple, Lorenzo Serres, champion de France 2023, est leader actuel de la Coupe du monde. Donc, quand on a le leader de la Coupe du monde et le champion du monde en titre, ça relève le plateau  ! Les conditions n’étaient pas top, parce qu’il a beaucoup plu sur Levens toute la semaine, la fin de parcours était très boueuse. […] Le parcours était long, large et tactique. C’est un genre qui me convient bien. J’ai roulé avec mon vélo d’entraînement en qualification, pour préserver mon vélo de course. Je fais le 3e temps des qualifs, et sur la finale, je suis cinq secondes plus rapide que ma course de qualif’. »

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Les conditions difficiles ont dû jouer sur le choix des équipements…

« J’ai pu anticiper à l’avance, parce que j’ai couru le short-track sur le même parcours la veille. […] Je l’ai fait un peu en dedans, pour garder de l’énergie pour le lendemain. Mais ça m’a permis de prendre mes marques sur le parcours, de tester des trajectoires, de voir où je pouvais lancer un sprint… Ça m’a aussi permis d’anticiper la monte des pneumatiques pour le lendemain. »

« J’arrive à me mettre moi-même au pied du mur »

La soif de gagner est toujours présente…

« Oui ! Mais il faut avoir une grosse implication mentale pour un championnat, il faut y aller le couteau entre les dents. C’est de plus en plus dur, lorsqu’on gagne, d’avoir cette rage de vaincre, mais j’y arrive encore, à me mettre moi-même au pied du mur. Je voulais cette photo avec les dix doigts en l’air, c’était symbolique ! »

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La Coupe du monde a commencé, et les championnats du monde et d’Europe approchent. L’objectif est de tout remporter ?

« Quand je prends le départ d’une course et que je ne gagne pas, je suis déçu. Je suis à un stade de ma carrière où j’ai tout gagné , et une seconde place, ça ne me suffit plus. Je sais aussi qu’il ne me reste plus énormément d’années sur le circuit. Mon objectif principal cette année, c’est le général de la Coupe du monde, et, même si je ne suis pas très bien parti (3e du général après deux manches, NDLR), je sais que la deuxième partie de saison est plus à mon avantage. Il y aura aussi les championnats du monde à Aalen, en Allemagne. C’est le QG de mon équipe, donc pas besoin de faire un dessin pour dire que c’est le moment fort de l’année ! »

 Les résultats des autres Vosgiens à Levens (Team Vosges KTM)  : XCO Elite hommes : N. Célie 9 ; XCO U23 femmes : A. Vazeille 7  ; XCC femmes : L. Brette 9e, A. Vazeille 10e